Ce soir là, mon mari s’est placé derrière ma chaise. Il m’a bandé les yeux. La dernière fois qu’il avait agi ainsi, c’était pour me faire un cadeau. Il m’avait entièrement déshabillée, avant de me revêtir d’un ensemble de dentelle dorée et d’une robe de soirée. J’avais appréhendé lorsqu’il m’avait ainsi dévêtue. Mais les moments difficiles passés avec son soutien, la récompense avait été, ma foi, fort agréable.

Aussi, cette fois je me laissai faire. Le bandeau noué sur la nuque, il m’embrassa et disparut un moment. Il déboutonna mon chemisier. Sa main chaude effleura mon sein. Il en profita pour les sortir de leur bonnet et les caresser. Ses mains courraient sur mes épaules. La chemise glissa sur mes reins. Le soutien-gorge disparu. Il me caressa les bras. Brusquement, il les passa dans mon dos derrière la chaise. Il me noua les poignets. Je protestai.

– Chut ! Me fit-il.

Intriguée, je gardai le silence. Je ne l’entendais et ne le sentais plus. Je le cherchai de l’oreille. Une main me retira les chaussures. Glissant le long de mes jambes, elle remonta, avec sa jumelle, à la recherche de mon collant. Je soulevai de mon mieux mon postérieur pour l’aider à le retirer. Le collant s’arrêta à mi-cuisse. Ma culotte remonta dans ma vulve, tirée par les hanches. Mon clitoris écrasé me fit mal. Je suivis tant bien que mal le mouvement.

Déséquilibré par mes mains nouées dans le dos, je me retrouvai debout. Soulevée par cette bande de tissu qui me fendait le sexe. Ayant poussé un cri, mon homme me fit taire de nouveau. Endolorie, je restai debout, une furieuse envie de retirer ma culotte de sa position. Ma jupe tomba sur mes pieds. Une main attrapa l’avant de mon slip. L’autre se posa sur mon ventre. Dans un mouvement unique , le slip fut arraché. Le choc sur ma chair fut tel que la sensation de l’avoir encore enfoncé dans le pli fessier dura un bon moment. Mon collant arriva à mes pieds. Je les levai pour le retirer.

J’étais une femme nue en direct pour un homme, seule. Apparemment, il s’était écarté de moi. Dans le noir total, mal équilibrée, je n’osai me déplacer. J’allais l’appeler lorsque sa main se posa sur ma cuisse et suivit un arc de cercle pour passer sur mon pubis. Un objet froid entra en contact avec mon ventre. Il me l’appliqua. Soulevant mes bras au risque de me faire tomber, il le ferma dans mon dos. Une guêpière pensais-je. La matière me parue étrange. Ni rigide ni souple. Elle compressait ma taille. Mes seins écrasés étaient douloureux. Il les dégagea, ajusta la position de la guêpière. Et serra de nouveau. Je crus que je ne pourrais plus respirer. Les bordures me sciaient la peau. La moitié basse de mes seins me faisaient souffrir. Il m’intima le silence. Je ne sais où il voulait en venir.

Il m’écarta les jambes, attrapa une espèce de sangle qui battait mes cuisses depuis qu’il m’avait passé ce qui semblait être un corset. Il glissa la sangle dans une boucle qui se trouvait sur mon nombril. Il glissa sa main sur mon sexe. Écarta les lèvres et inséra un objet. Il me parut énorme. J’eus l’impression d’être écartelée. Il serra la boucle et l’objet remonta dans mon sexe. Il m’appuya sur le vagin. La douleur me parcouru le corps. Je faillis tomber. Il serra encore. La sangle me coupa la peau de part et d’autre de mes fesses. Elle pénétra ma vulve. Repoussant encore l’objet dans mon sexe. Délicatement du bout des doigts, il écarta mes lèvres pour faire pénétrer la sangle. Il me passa un collier ras du cou avec un pendentif glissant entre mes seins et reposant sur le corset. Il me couvrit d’un châle. Il me passa des bijoux sur les tétons. Il m’embrassa sur la bouche en glissant une main sur ma fesse.

La sangle me cisaillait tellement les fesses que je n’avais pas remarqué qu’elles étaient à l’air libre. Il me tira par les seins. Intriguée, endolorie, quelque peu excitée, je le suivais en silence. Il ajusta mes liens mon bandeau et me laissa. Je m’aperçus que je pouvais vaguement voir par l’œil droit. J’étais face au miroir de l’entrée. Je ne pus distinguer que ma poitrine explosant au-dessus du corset en cuir noir. J’entrevis mon mari au téléphone. Je tendis l’oreille. Je n’entendis que le mot “Taxi”. Il revint vers moi. Je protestai. Il ne me renvoya qu’un mot : “silence !”